Paule Riché – Juin 2017
La peinture de Paule Riché s’inscrit à la fois dans la tradition chinoise du papier de riz et de l’encre de Chine et en même temps dans la continuité du courant d’abstraction lyrique issu de l’expressionnisme américain: elle est en quelque sorte au croisement de Zao Wou Khi et de Joan Mitchell.
Pour elle, tout a commencé avec les nymphéas de Claude Monet : choc émotionnel à l’adolescence, puis logiquement, les Beaux arts à Paris, et les expérimentations plastiques (diplôme de sculptures, collage, peinture acrylique…) pour enfin arriver à l’encre de Chine. Cette technique laisse une part non négligeable au hasard et surtout exige une gestuelle et une concentration certaine.
C’est autour de cette gestuelle et de cette concentration que s’organise la recherche de Paule Riché depuis plus de 20 ans. La simplicité des matériaux, leur rusticité est compensée par une technique faite de tâtonnements et d’expérimentations successives.
Paule Riché le grand format « Kakemono » est le moyen de garder au geste son amplitude et de donner à l’oeuvre une verticalité qui prend alors une valeur symbolique : l’œuvre s’élève et elle élève l’homme, c’est du moins le vœu le plus cher de l’artiste.
Cette « élévation » trouve son accomplissement dans les nombreuses résidences qu’elle fait dans des lieux de patrimoine, lieux d’histoire en particulier manière très proche l’Orient et l’Occident.