Michell Pontie – Juin 2017
Revenir au plus près de la pensée orientale est pour moi une nécessité.
La coexistence des opposés s’appuie sur la philosophie du Yin et du Yang.
L’action de créer et la dynamique des processus inconscients qui s’y attache me conduisent, effectivement, à une démarche entre la matière et l’infini.
L’expérience directe et mes ressources profondes ramènent au rapport corps-esprit, cette dualité indissociable et éternelle. C’est l’équilibre des rapports, mat-brillant, réalité consciente-liberté inconsciente, corps-esprit, matière-énergie, qui développe et révèle la mise en œuvre de mon travail.
Ma recherche sur les possibilités plastiques de la laque m’amène à travailler sur la proximité des mats et des brillants. C’est dans cette exploration du précieux et du « pauvre », de tout élément et de son contraire que se fait, par la création, mon éducation spirituelle.
Pour moi la « matière » est représentée par le « mat » et « la profondeur » ou « l’infini » par le « brillant ».
Le brillant caractérise la sensation de lumière, la laque absorbe cette lumière qu’elle restitue en partie et, mieux qu’un miroir, ouvre la porte vers une impression d’infini.
La matière retient le regard : alors qu’avec le brillant, la profondeur et l’infini s’offrent à chacun.
Dans mon travail, la coexistence des opposés peut aussi s’inverser ; la matière brille et le lisse devient mat. La proximité des mats et des brillants et leur interaction, l’expérience directe de cette interrelation pourrait être la nature unitaire des paires (corps-esprit, matière-énergie). La nature unitaire des paires s’appuie sur la vibration que crée la rencontre.
La recherche reste encore entière…
Michell Pontie