Périple – Lorna Lawrie – la suite
La suite des photos du spectacle de Lorna Lawrie – 13 et 14 Avril 2018
Crédit photo: Eric Pierron
De et par Lorna Lawrie/ Création visuelle Carole Tricard/ Costume Rosalie Paquez /
Régie lumière: Sophie Allione/ Montage son : Martin Mor
Après sa mort, le corps embaumé d’ Eva Perón est devenu un objet de fascination. Kidnappé et disparu, tout le monde voulait le trouver pour s’emparer de lui, pour le toucher, pour faire de lui son drapeau. Des nombreux groupes ouvriers, l’armée, l’église et les services secrets -entre autres- ont participé au périple surréaliste qui privait ce corps de son repos en l’entourant de mystère et de légendes insensées. La cause d’un tel destin a été, peut être, la vie démesurée de la femme qui l’habitait. Mariée au président argentin Juan Domingo Perón, il a fallu six ans à « Evita » pour devenir un mythe. Terriblement charismatique et enjôleuse, véritable pasionaria du peuple, elle mourut d’un cancer fulgurant à l’âge de 33 ans. Ce jour de 1952 à 20h25, toutes les horloges publiques d’Argentine furent arrêtées pendant 2 jours, et il plut pendant trois jours d’affilée. Son corps fut embaumé, afin de vivre à tout jamais.
Quelle est la “vie” des corps du pouvoir après la mort?
Comment la mémoire les fait-elle perdurer, se plaçant dans les plis de la chair de ceux qui les ont aimés ou subis ?