« Il y a plus d’un siècle, mon arrière grand-père italien est arrivé en Amérique du sud dans un bateau de migrants. Trop pauvre pour pouvoir payer les passeurs, son oncle l’avait caché dans une valise.

Il avait 18 ans, il est parvenu les mains vides, jusqu’à des terres inconnues et peut être sauvages.

Migrer c’est à chaque fois une mort. Une rencontre en tête à tête avec la haine des autres, l’incompréhension et l’expérience du déracinement. Mais c’est aussi la possibilité de découvrir que même lointains et étrangers, nous, êtres humains, sommes tous faits de chair, de sang, d’os, de bouleversements et d’amour.

Quel est le corps qui se détruit ou se construit loin de « son » territoire ?

Le corps, à t-il « un » territoire ?

La danse de cette pièce explore et questionne le jeu intérieur et extérieur provoqué par les phénomènes migratoires: le rejet, la solitude, le désarroi, l’abîme, l’espoir, l’accueil, la possibilité et le défi de découvrir nos semblables. »

Conception et interprétation: Lorna Lawrie

Musique : Dante Tanzi / Stefano Landi par Rosemary Sandley & Dom/ exraits de Chet Nuneta

Regard extérieur : Helene Perdereau

Cette pièce est née sous forme de performance de rue, commandé pour le Festival « Bancs publics » organisé par la Compagnie «Tout S’embal » à Forcalquier en octobre 2015. Celle ci est une version plus longue crée pour salle, à la demande du 19ème Festival Butô de Paris organisé par Association Franco Japonaise Tenri, en 2017.

Ayant étudié d’abord au conservatoire de danse classique et contemporaine, Lorna Lawrie est également diplômée en art dramatique à l’Université National de Córdoba, en Argentine. Elle découvre le butô en 1997. Après avoir rencontré plusieurs maîtres au Japon et en Europe et avoir participé à des nombreuses recherches et créations, cette danse est devenue le langage artistique prédominant pour son travail de création, sa transmission pédagogique et son entraînement personnel. « Je trouve finalement dans le butô une danse qui propose et réclame le risque profond et nécessaire de continuer à se questionner». Depuis 2015, installé dans le sud de la France, elle codirige l’association EMPREINTE EN MOUVEMENT dans la région du 04. L’expérience et la réflexion autour de la notion et la construction du « corps » aujourd’hui constitue l’axe primordial des actions de cette compagnie.

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